Hébreux 13 : 11 - 15 Un sacrifice de louange

Publié le 27 février 2008 par Didier

Hébreux 13 : 11 - 15

11 Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.

12 C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.

13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.

14 Car nous n’avons point ici–bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.

15 Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est–à–dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.

Le dire autrement : ( Ceci n'est pas le texte de la Bible, mais juste une paraphrase tentant de mettre en évidence les idées contenues dans le texte biblique )

Les prêtres de l'ancienne alliance n'avaient pas le droit de se nourrir des animaux offerts en sacrifices pour le péché. Le sang servait pour le pardon des péchés en étant présenté dans le temple, mais les corps de ces animaux étaient brûlés hors de la ville.

Parce que le corps qui est offert en sacrifice pour le péché doit être rejeté hors de la ville, c'est pour cette raison que Jésus, dont le sang est devenu pour nous une offrande pour le péché, a été crucifié sur le mont Golgotha qui est hors de l'enceinte de la ville.

Si nous voulons être en communion avec lui, allons donc vers lui, en sortant du camp des Israélites, et en nous exposant au même mépris que lui.

Nous devons sortir de cette ville qui est la représentation de l'ancien culte juif, car sur cette terre nous n'avons pas de demeure permanente, mais nous cherchons à entrer dans celle que Jésus a préparée pour nous dans les cieux, seule cette demeure sera éternelle.

Rendons donc un culte à Dieu par Jésus, ce culte c'est un sacrifice de louange et non plus un sacrifice de sang. Nous pouvons rendre ce culte de louange à Dieu par nos paroles qui certifient que nous le reconnaissons comme Sauveur et comme Seigneur;

Idées principales :

11 – 12 Hors du camp

Le corps des animaux offerts en sacrifice pour le péché est brûlé hors du camp. Jésus, de même, est mort hors de la ville.

13 - 15 Un sacrifice de louange.

Allons donc à la rencontre de Jésus hors de la ville, car nous n'avons pas ici de cité permanente, et offrons à Dieu un sacrifice de louange.

Commentaires :

11 Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.

L'auteur est dans ces versets en train d'expliquer à ses lecteurs juifs qui sont tentés de revenir en arrière et de se remettre sous la loi de Moïse en délaissant le salut offert en Christ que le cœur de l'homme est affermi par la grâce et non par les sacrifices des animaux.
Dans le verset 10 il a expliqué que les sacrificateurs n'ont pas le droit de se nourrir des animaux sacrifiés pour le péché.
Le jour de l'expiation, le souverain sacrificateur portait le sang d'un animal immolé et en faisait l'aspersion dans le Saint des saint, mais le corps de cet animal était brûlé dans le désert quant le peuple était encore errant, puis hors de la ville quand le temple fut élevé à Jérusalem.
Le corps de ces animaux offerts en sacrifice pour le pardon des péchés était considéré comme maudit, car le poids des péchés reposait sur eux.

12 C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.

Jésus qui a été porté pour nous le poids de nos péchés et qui est devenu pour nous l'offrande sacrifiée à Dieu a été mis à mort hors de la ville, sur le mont Golgotha. Ceci symbolise le fait que Jésus éloigne du milieu de nous le péché en le portant sur la croix.
Jésus a été mis à mort hors de la ville, et il a offert son sang dans le sanctuaire céleste, là où réside la présence de Dieu.
Ceux qui veulent croire que les sacrifices d'animaux ont encore une valeur quelconque pour le pardon des péchés sont donc gravement dans l'erreur.
Cette image du corps du péché brûlé hors de la ville, nous parle aussi de la manière dont nous devons nous séparer du péché qui nous enveloppe si facilement. Nous ne pouvons vivre sous le même toit que le péché. Nous devons rejeter le péché hors de notre vie si nous voulons être en communion avec Dieu et avec son Fils par le Saint-Esprit.
Cela nous parle aussi de la sanctification, qui n'est pas une œuvre intérieure, mais une œuvre extérieur à nous. Christ est mort hors du camp pour notre sanctification. Ce n'est donc pas par nos efforts que nous parviendrons à la sanctification, mais en allant vers lui, en sortant de nous-même et en nous confiant en son œuvre parfaite.

13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.

Le pardon des péchés et la sanctification a eu lieu pour nous en Jésus. Nous devons donc sortit vers lui et nous approcher de lui par la foi.
La loi disait que tout homme pendu à un bois devenait malédiction. La crucifixion était le châtiment le plus infamant, celui réservé aux esclaves et aux insoumis à l'empire romain. Aux yeux des Juifs Jésus est devenu malédiction, aux yeux des romains il était devenu un sous-homme, un moins que rien. C'est vers lui que nous devons aller, en refusant les honneurs de ce monde, car notre salut se trouve hors du camp de ceux qui pensent bien, notre salut se trouve dans la présence de Jésus que tous ont méprisé, mais qui est devenu pour ceux qui croient en lui l'auteur d'un salut éternel.
Le message adressé à ces juifs est donc très clair, vous ne pouvez rester dans la religion juive et servir Jésus-Christ.
L'opprobre de Christ est plus grande que toute la gloire du monde, la faiblesse de Christ est plus puissant toute l'autorité de ce monde, et la folie de la prédication de l'Évangile est plus sage que la sagesse du monde.

14 Car nous n’avons point ici–bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.

En Christ notre véritable demeure n'est pas ici-bas, mais notre véritable demeure est dans la présence de Dieu.
Au chapitre 11, nous lisons qu'Abraham se considérait comme étranger et de passage sur cette terre. L'auteur reprend ici cette idée en nous disant que nous aussi nous sommes des étrangers et des gens de passage sur cette terre.
Par la foi, nous avons quitté nos fausses assurances et nous nous sommes mis en marche vers la cité de Dieu qui est encore à venir pour nous.
Tout ce qui est sur cette terre passera, seule demeurera la parole de Dieu et ses promesses. Nous devons nous attacher à ce qui éternel et délaisser ce qui est passager.

15 Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est–à–dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.

Le véritable culte que nous devons rendre à Dieu ne consiste pas à sacrifier des animaux, mais il consiste à lui rendre grâce pour tout ce qu'il a fait pour nous. Nous reconnaissons et nous louons Dieu pour sa grâce et pour son amour qu'il nous a manifesté en Jésus-Christ.
Confesser le nom de Dieu, c'est reconnaître qu'il est Dieu, Seigneur et Sauveur. Cette forme d'adoration n'est plus un rite extérieur à l'homme, mais elle est l'expression de son cœur devant son Dieu. C'est ce culte que Dieu recherche.
Mise en opposition entre le sacrifice d'animaux et le sacrifice de louage qui est le seul vrai culte que Dieu désire. Dieu n'a que faire de tous les sacrifices que nous pouvons lui présenter, ce qu'il désire c'est que nous l'aimions de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre pensée. Tout le reste n'est que religiosité inutile pour le salut et pour la gloire de Dieu.

A méditer :

Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est–à–dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.

( verset 15 )

Mettre en pratique :

Sortons de nos traditions pour aller au devant de Jésus en ne craignant pas de nous rendre conforme à lui.
Cherchons avec persévérance le Royaume de Dieu et sa justice, plutôt que les plaisirs que peut nous offrir ce monde.
Offrons à Dieu, un culte véritable, par notre foi, par notre reconnaissance et par nos louanges.
Ne craignons pas de confesser le nom de Dieu en toute circonstance.